

Histoire de la gare
Avec sa voie ferrée préservée et son bâtiment rénové, la gare est un mélange d’authenticité et de modernité. Éveillez un siècle d’histoire et partez à la rencontre du passé !
L'histoire de la gare
La ligne La Brohinière – Dinan – Dinard est ouverte aux voyageurs en 1896. Les ruraux, peu habitués aux déplacements jusqu’alors, trouvent grâce au train un moyen de locomotion rapide et confortable.
Jusqu’en 1939, trois trains circulaient quotidiennement dans chaque sens, hormis pendant la première guerre mondiale, lors de laquelle le nombre de trains était réduit à deux.
Au cours des années 1930, les trains de voyageurs se remplissent en particulier les jeudis, grâce aux personnes se rendant au marché, et les dimanches, avec les militaires et les pensionnaires. Suite à l’essor des moyens de transport routier, le trafic de voyageurs se réduit peu à peu. Il prend fin en 1947, après la seconde guerre mondiale, durant laquelle un train a malgré tout été mis en place pour faire face à la pénurie d’essence.




Le transport de marchandises fut lui autorisé à partir de 1897, sur une ligne à petite vitesse. Cette ligne directe était d’une importance majeure à l’époque puisqu’elle reliait le port et la ville de Dinard à la gare de La Brohinière, carrefour de plusieurs voies bretonnes. Cela permettait même de rejoindre la voie Rennes-Paris ! La voie était également capitale pour ravitailler des communes rurales comme Plouasne, mais aussi la communauté de la Tour Saint-Joseph, située à Saint-Pern. Les marchandises transportées étaient surtout des betteraves, des céréales, des pommes de terre, du charbon, de l’engrais, de l’avoine ou encore des bestiaux.
Un seul train journalier circulait au début des années 1940 en raison de la seconde guerre mondiale. Cette guerre a provoqué des événements marquants pour la voie : Elle fut bombardée par les Anglais pour bloquer le ravitaillement des Allemands. Des billets de prisonniers français, qui souhaitaient prévenir leurs familles, ont aussi été retrouvés au bord de la voie à Médréac.
Les trains de marchandises deviennent par la suite de plus en plus rares et le dernier passe par Médréac en 1983. La ligne ferme définitivement en 1985 et la voie devient dès lors sujette au démantèlement… Grâce à son rachat par la mairie en 1993, l’association du patrimoine Médréacien prend en charge la gare et la voie. Souhaitant mettre en valeur ce bout de patrimoine conservé, ils débutent la création d’un parcours de vélo-rail sur la voie ferrée encore existante.

L' histoire du vélo-rail
Une fois le prototype du vélo-rail créé et testé, l’association ouvre son parcours au public en 1994. Elle lance aussi une balade en wagon pour les personnes ne pouvant pédaler. Face au grand succès rencontré (plusieurs milliers de touristes chaque saison), l’association cède la gestion de la gare à la mairie de Médréac trois ans plus tard. Celle-ci entame un projet de rénovation dès 1997 afin de développer encore davantage l’activité et pour sécuriser le bâtiment. La rénovation fut effectuée entre 2006 et 2007. Une partie de l’ancien entrepôt est transformée en scénographie, l’autre sert de lieu d’installation à l’actuel café de la gare. La gare de Médréac, devenue mélange de modernité et d’authenticité, ainsi que l’originalité du vélo-rail, attirent jusqu’à 12 000 visiteurs par saison.
Le site est géré depuis 2018 par la société Tourisme Saint-Méen Montauban. Cette entité de la communauté de communes a pour mission de dynamiser l’attractivité du pays de Saint-Méen Montauban en Brocéliande. Aussi gérante de l’office de tourisme intercommunal et du musée de la Forge (à Saint-Malon-sur-Mel), elle propose des animations tout au long de la saison sur le site de la gare.


